Vous vous coucherez moins bête

Vous vous coucherez moins bête

POURQUOI SE VOIT-ON DANS UN MIROIR ?

Il est tôt. Bien trop tôt. Mais vous devez malgré tout vous lever, car ce dossier très important pour la boîte ne va pas s’écrire tout seul, et en plus, vous avez déjà des jours, peut-être même des semaines de retard sur votre planning. Donc, ce matin, quand le réveil sonne sur les coups de six heures, pas le choix, vous mettez péniblement un pied devant l’autre avant de vous rendre dans la salle de bain. Là, c’est toujours le même rituel qui s’engage. Vous marchez quelques pas en sortant de la douche, vous passez rapidement la main sur le miroir couvert de buée. Puis, vous vous alarmez : comment est-il possible d’aller travailler avec cette tête ? Est-ce vraiment vos yeux, vos cheveux, votre front ? Bref, vous trouvez que vous avez une sale tête, tout simplement. Vous blâmez la fatigue, votre patron… Et ce satané miroir qui vous renvoie cette image de vous.

Mais au fait, pourquoi ? Pourquoi le miroir est-il justement un miroir, et nous permet-il de nous voir si laid de si bon matin (ou beau ou belle, tout dépend de votre appréciation) ? On vous explique tout.

Tout d’abord, sachez que se trouver moche le matin devant la glace, et bien cela ne date pas d’hier. En effet, certains miroirs retrouvés, bien que très éloignés de ceux que nous connaissons aujourd’hui, datent de pas moins de 6000 années avant Jésus Christ. Et selon la légende, Archimède, le grand physicien, mathématicien et ingénieur, se serait même servi de miroirs concaves, entre 215 et 212 avant J.C, pour réfléchir les rayons du soleil et ainsi enflammer les voiles des navires ennemis romains attaquant Syracuse. Et dans la mythologie grecque, impossible de ne pas penser au célèbre Narcisse, chasseur originaire de Thespies, en Béotie, et fils de la nymphe Liriope, qui, un jour, alors qu'il s'abreuve à une source après une dure journée de chasse, voit son reflet dans l'eau et en tombe amoureux. Il reste alors de longues heures, de longues nuits, seul, face à son image, incapable de détacher son regard de toute cette beauté, avant de tout simplement en mourir. Ce nom, Narcisse, étant depuis devenu, dans le langage courant, “narcissique”.

L’eau, surface réfléchissante quand elle est calme, est le premier miroir.

Mais au fait, comment fonctionnent nos miroirs actuels, puisque l’époque n’est plus à la flaque d’eau mais bel et bien à la contemplation de soi, chaque matin ? Et bien figurez-vous que vous n’êtes pas les seuls à ne pas le savoir. En effet, comme le rapporte le site Sur La Toile, “le Dr Marco Bertamini de l'école de Psychologie à l'université de Liverpool a réalisé une série d'expériences comme celle de couvrir le miroir sur un mur et en invitant les participants à marcher vers le miroir masqué dans la pièce, mais parallèlement à celui-ci. La question était alors la suivante : À quel moment allez-vous pouvoir voir votre reflet ? Curieusement, les résultats montrèrent que la plupart de gens croyaient qu'ils pouvaient se voir bien avant d'arriver au bord du miroir. Le Dr Bertamini apparente ce type de mauvais jugement à l'effet « Vénus », en rapport avec une célèbre peinture où l'on voit le visage de la déesse (la déesse se tient de dos) dans un miroir. On pense instinctivement qu'elle se regarde, mais en réalité, si vous voyez son visage, c'est qu'elle est en train de vous regarder ; elle ne s'admire donc pas dans le miroir”.

Mais arrêtons là le suspense, vous avez envie de savoir, alors voici les réponses : les miroirs sont la plupart du temps constitués d’une fine couche de métal, insérée sous une plaque de verre. Cette couche de métal, qui se doit d’être extrêmement lisse et de ne subir aucune imperfection, va réfléchir les rayons lumineux. Si cette couche de métal se doit d’être lissée, c’est parce qu’en cas de défaut, elle renverra la lumière dans tous les sens, ne permettant donc pas de réfléchir une image. Ensuite, les rayons lumineux réfléchis par la couche de métal traversent le verre qui le recouvre, puis reviennent vers nos yeux, reflétant ainsi l’image d’origine. Tout simplement.

Mais alors, comment fonctionnent les miroirs sans tain ? Vous savez, ces miroirs permettant d’un côté de s’admirer, et de l’autre à des inspecteurs de nous juger. C’est un classique du cinéma policier : le miroir sans tain occupe les salles d’interrogatoire. Mais comment ça marche ? Le site Scientific Park nous apporte la réponse : “Les vrais miroirs sont constitués d'une couche de verre recouverte d'une couche de tain, c'est-à-dire d'un amalgame d'étain et de plomb qui va permettre de réfléchir la lumière. Mais pour les miroirs sans tain, on remplace cet amalgame métallique par un autre mélange moins réfléchissant et donc partiellement transparent : il s'agit du sel d'argent qui va former une fine couche d'argent métallique. Quand la lumière arrive sur la couche d'argent métallique, une partie de la lumière est réfléchie (donc on se voit dedans), l'autre partie passe à travers, on dit qu'elle est transmise (donc on voit à travers). L'effet du miroir fonctionne de manière optimale lorsque que les personnes voulant observer sans être vues se trouvent dans une pièce moins éclairée que la pièce que l'on regarde”.

Voilà, vous savez tout. Alors habillez-vous, ne stressez pas car personne n’est en train de vous observer, et allez terminer ce gros dossier.

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