POURQUOI ON RIT ?

Vous ne pensiez sûrement pas passer une aussi bonne soirée, mais force est de reconnaître que vos amis ont eu grandement raison de vous tirer hors de chez vous pour vous embarquer à cet apéro. Non seulement il y a là quantité de vieux potes que vous n’avez pas vu depuis beaucoup trop longtemps, mais en plus de cela, il y a ce garçon, Patrick (à moins qu’il ne s’agisse de Sébastien) qui assure le spectacle. Blague, après blague, après blague, il persiste à faire hurler de rire chaque invité. Et vous aussi. Mais là, entre deux coupes et trois histoires à se tordre le ventre, vous vous interrogez : pourquoi on rit ? D’où vient ce mécanisme ? Comment tout cela fonctionne ?

Pas de souci, nous avons toutes les réponses, à toutes vos questions. Et même quelques blagues pour vous divertir.

Alors, pourquoi rit-on ? Sachez que les scientifiques ne sont clairement pas tous d’accord, que nombre de psychologues apportent également leur voix au débat, et qu’au final, on sait juste que la réponse à cette question est à chercher du côté de notre moteur principal, c’est à dire notre cerveau. Comme l’explique le site Atlantico, “la partie qui contrôle le rire se trouve dans le sous-cortical, les régions du cerveau situées anatomiquement en dessous de la couche de cortex cérébral. Or ces parties du cerveau, responsables des comportements primaires de l'être humain comme la respiration ou le contrôle des réflexes basiques, sont très anciennes en ce qui concerne le développement de l'évolution. Cela signifie en fait que les mécanismes qui contrôlent le rire se situent loin des régions du cerveau qui se sont développées plus tard et qui gèrent les fonctions "supérieures", comme la mémoire ou le langage. Et voilà donc pourquoi il est parfois impossible de retenir un rire lorsqu'on le devrait”. De même, ceci explique pourquoi il nous est impossible de rire sur commande. On peut essayer, mais le résultat sera nécessairement différent d’un vrai rire sincère.

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Si vous avez ri, sachez que c’est parce que votre cerveau est le chef, rien de bien nouveau. Mais plus qu’un réflexe, le rire est également un acteur majeur des interactions sociales. Et il n’est pas le propre de l’homme. En effet, on sait que les grands singes, nos proches cousins, peuvent rire, mais on sait moins que les rats émettent des ultrasons, des halètements équivalents. Mais il faut savoir que contrairement aux larmes, aux pleurs, le rire n’est pas inné chez l’homme. Il n'apparaît chez le bébé qu'à l'âge de trois à quatre mois, bien avant le langage. Maintes études portent sur le rire. Saviez-vous qu’en 2005, des chercheurs américains ont démontré que le rire permettait de brûler les calories ? Et oui, absolument, au lieu d’aller chaque semaine à la salle de sport, allez voir des spectacles comiques sur scène ou des comédies au cinéma, car rigoler pendant dix à quinze minutes par jour éliminerait l'équivalent des calories contenues dans un carré de chocolat. Et oui !

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Vous ne trouvez pas cela drôle ? Alors peut-être que nous devrions vous chatouiller pour vous faire rire. Méthode cruelle mais efficace. Mais au fait, pourquoi rit-on quand on nous chatouille ? Là encore, les scientifiques ont bossé dur pour comprendre. Selon eux, le rire suite à des chatouilles est en fait tout simplement une technique de défense. Cette réaction a un nom, elle est appelée "gargalesis", et nos rires incontrôlables seraient en fait un signe de panique. C’est pour cela que nous nous débattons. Et c’est aussi pour cela que nous ne pouvons nous chatouiller nous-mêmes. Ce phénomène est appelé "mécanisme d'atténuation sensorielle". C'est le cervelet, une zone du cerveau impliquée dans le contrôle moteur du corps qui en est responsable. Il suffit que l'on commence à amorcer un mouvement pour se chatouiller soi-même, pour que le cervelet avertisse immédiatement le cerveau, afin que celui-ci ignore les chatouilles.

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Vous avez le droit de ne pas aimer nos blagues. Mais savez-vous pourquoi on parle de “rire jaune” ?  Comme l’explique le site Expressio, qui s’attache à décortiquer nos expressions, “contrairement à ce que certains croient, le rire jaune n'est pas le propre des Asiatiques, même si ceux-ci, bien plus attachés que nous à ne pas vexer ou blesser leur interlocuteur, peuvent être amenés à rire jaune plus souvent. Si le jaune est une couleur considérée comme positive (le soleil, donc la vie ; l'or, donc la richesse ; le blé, donc la nourriture...), il a aussi souvent été perçu de manière négative : Judas le traître était représenté comme vêtu de jaune, le jaune du soufre rappelait Lucifer, "Être peint en jaune", c'était être trompé par sa femme, etc. Certains situent cette expression pour la première fois, avec le sens actuel, chez Saint-Simon au XVIIIème siècle. Et ils rattachent le 'jaune' au teint des hépatiques qui, compte tenu des désagréments de leur maladie et de l'humeur qui en découlait, ne pouvaient rire que de manière forcée”. Mais comme nos scientifiques, nos linguistes ne sont pas tous d’accord.

Voilà, vous savez tout.

Une dernière ?

Ok.

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Bonne nuit.