POURQUOI LA NEIGE EST-ELLE BLANCHE ?

Les vacances. Enfin ! Direction la montagne pour pleinement profiter de deux bonnes semaines sur les pistes avant de retrouver votre austère open space. Vous y êtes, enfin ! Votre forfait est solidement accroché à votre cou, les skis sont chaussés, ça y est, c’est parti pour la première descente. Et soudain, c’est la chute ! La tête la première. Et là, le nez dans la poudreuse, l’air penaud, vous vous interrogez : quelqu’un m’a-t-il vu me casser la figure ? Puis, juste après : mais au fait, pourquoi la neige est-elle blanche ? On a la réponse.

Car oui, la question mérite d’être posée (même si personne ne se la pose jamais, mais après tout, nous sommes là pour cela). Après tout, qu’est-ce que la neige ? D’après Wikipédia, la neige “est d'abord une forme de précipitations atmosphériques constituée de particules de glace ramifiées contenant de l'air qui sont la plupart du temps cristallisées et agglomérées en flocons, de structure et d'aspect très variables”. Bref, pour résumer, la neige, c’est de la glace, et la glace, c’est de l’eau. Jusqu’ici, tout est très clair. Sauf que l’eau, comme chacun le sait, est claire, justement. Transparente. Elle n’a, naturellement, pas de couleur. On peut voir à travers. Alors pourquoi, là, le nez dans la poudreuse, ne pouvez-vous voir la terre et l’herbe qui enrobent la montagne l’été venu ? Pourquoi la montagne est-elle totalement blanche, d’un blanc immaculé ? Spoiler : tout ceci est une question de lumière. On vous explique tout.

La neige est donc de l’eau congelée qui tombe sur nos maisons et nos bonnets sous forme de flocons, légers, froids, et blancs. La neige se forme lorsqu’il fait froid, en dessous de zéro degré Celsius. Quand la lumière traverse, disons, un bloc de glace, alors ce bloc de glace (ou ce glaçon, tout simplement), nous apparaît comme transparent. Certes, l’image au travers est un brin tordue, mais le fait est qu’on peut malgré tout voir au travers. Pas avec la neige. Tout simplement parce que la neige n’est pas homogène, elle est, comme nous le disions, constituée de quantité de petits flocons. Ainsi, quand la lumière se reflète contre cet amoncellement de flocons, elle ne se reflète pas en ligne droite, elle est sans cesse déviée. Et que se passe-t-il quand toutes les couleurs se mélangent ? Et bien cela donne du blanc. La neige est donc blanche. Nous allons trop vite ? Retour en arrière. Et petit rappel de vos cours de physique chimie de terminale.

Laissons le site de référence Futura Sciences nous expliquer ce que sont les couleurs (là encore, une question qu’on ne se pose que rarement au quotidien, mais encore une fois, nous sommes là pour ça) : “La réfraction est le changement de direction de la lumière au passage d'un milieu à un autre. Les couleurs de l'arc-en-ciel sont des couleurs par réfraction à travers les gouttes d'eau en suspension dans une atmosphère très humide, après un orage par exemple”. Une couleur est donc une perception visuelle (la nôtre) de la répartition spectrale (l'ensemble des rayonnements électromagnétiques visibles par l’humain) et qui trouve son origine dans la stimulation des cellules nerveuses de la rétine.

Pour résumer, et toujours comme expliqué chez Futura Sciences : “sous faible épaisseur, l'eau et la glace sont des substances transparentes, mais on peut les voir car ces substances réfléchissent la lumière et la couleur. L'accumulation des flocons n'est pas compacte, la lumière les éclairant traverse les cristaux translucides puis est réfléchie par les couches séquentielles de flocons. Comme toutes les couleurs sont réfléchies, on voit du blanc”.

Voilà, vous savez tout. Vous savez en tout cas d’où vient la couleur blanche de la neige dans laquelle vous venez de chuter. Vous avez froid, vous vous sentez ridicule. Mais cela pourrait être pire. En effet, là, dans les Alpes, une bonne combinaison suffit à votre bonheur. Mais en 2013, la NASA (rien que ça) a identifié l’endroit le plus froid sur notre belle planète terre. Après pas moins de 32 années de soigneuses études de données satellitaires, ils sont en mesure de l’affirmer : cela se passe entre les Dômes Argus (4093 m) et Fuji (3810 m), zone connue sous le nom de Plateau de l'est de l'Antarctique et située à plus de 1000 kilomètres à l'intérieur du continent. Là-bas, ils ont découvert que la température pouvait chuter jusqu’à -93,2°C (record enregistré le 10 août 2010). Le précédent record, - 89,2°C, remontait à 1983 à la station scientifique russe Vostok dans l'est de l'Antarctique.

Cependant, ces endroits ne sont pas habités à l’année, et d’ailleurs, cela ne serait tout simplement pas vivable. En fait, comme nous l’explique Le Figaro : “Les lieux les plus froids de la Terre qui sont habités en permanence se situent dans le nord-est de la Sibérie en Russie, où le mercure est tombé au plus bas dans les villes de Verkhoyansk et d'Oimekon à -67,8 degrés en 1892 et 1933 respectivement”. Oïmiakon est un village de la République de Sakha. Sa population s'élevait à 512 habitants en 2012. C’est peu, mais avouez-le : vous avez envie d’aller vivre là-bas, vous ?

Non ?

Alors profitez de la neige des Alpes. Une neige blanche et non transparente. Pourquoi ? Maintenant vous savez.